Prologue Tartuffe
Au lever du rideau, tous les personnages sont en scène. Ils se saluent, discutent, répètent, marchent de long en large.
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l’histoire de l’imposteur. L’imposteur, c’est Tartuffe, l’homme dont tout le monde parle. On ne le voit pas, c’est normal, car il se fait attendre. Il n’est pas présent physiquement, mais il est présent dans tous les débats. La vieille croûte que l’on voit crier sur le petit jeune, c’est Madame Pernelle, la mère d’Orgon. Cette femme, c’est la plus ignorante et naïve que l’on puisse trouver sur cette terre. Je pourrais vous dire qu’elle apprécie Tartuffe, mais cela ne représenterait qu’un minuscule pourcentage de ce qu’elle pense de lui. C’est peu de dire qu’elle aime Tartuffe, elle l’adore, elle le vénère. Elle ne jure que par lui. Malheureusement pour la gentille femme qu’elle est et qu’elle a été durant toute sa vie, elle va tenir ce rôle d’ignorante jusqu’au bout de la pièce, jusqu’à ce qu’elle se rendre compte qu’elle n’avait rien compris et qu’elle était aveugle sur toute la ligne. Et là, le petit jeune qui se fait remettre en place, c’est Damis, le petit-fils de Madame Pernelle. Il a osé critiquer Tartuffe, alors il s’est fait corriger. Sa sœur, Marianne, la fille plutôt jolie qui est derrière Damis, ne sait pas encore que leur père, Orgon, va lui imposer de se marier et de finir ses jours à côté de cet hypocrite de Tartuffe. La pauvre, elle sera « Tartuffiée » ! Elle qui s’était bien comportée durant toute son enfance et qui n’avait jamais manqué de respect à son père… Bref, ça elle ne le sait pas encore, alors attendons de voir sa réaction ! La dodue, là, avec sa poitrine qui me fait perdre la tête lorsque j’ose porter un regard sur ses deux objets gigantesques, c’est Dorine, la suivante de Marianne. Tout comme son habillement, elle est assez grossière. Elle peut choquer, non seulement par ses tirades, mais aussi par sa voix forte et masculine. Cela