Prosopopee de fabricius
Commentaire -Introduction Rousseau, philosophe des Lumières et écrivain pré-romantique fait son entrée dans le monde de la littérature en remportant le prix de l'Académie de Dijon en 1750 grâce à son « Discours sur les sciences et les arts ». Rousseau soutient une thèse particulière dans son essai, puisque d'après lui, les sciences et les arts ont corrompu les moeurs et propose d'en donner des preuves historiques. Dans l'extrait proposé, il renoue en fait avec la frugalité et l'austérité des moeurs humaine. « La prosopopée de Fabricius » est attribuée à Fabricius, homme politique romain du IIIème siècle avant J-C indigné par la décadence de Rome. Cet extrait propose deux intérêts principaux; nous verrons donc les effets néfastes des sciences et des arts sur la société mise en relief par le caractère oratoire du texte puis nous aborderons la prosopopée plus en détails. I-Les effets néfastes des sciences et des arts défendu par le caractère rhétorique de ce discours. A- Procédés rhétorique: les arguments d'autorités Le premier paragraphe débute avec un argument d'autorité. En effet, Rousseau s'appuie sur le prestige du monde antique « Socrate » (ligne 1), « d'Epicure, de Xénon, d'Arcecilas » (ligne 10). De plus, l'auteur va même jusqu'à citer quelques propos « Depuis que les savants ont commencés à paraître parmi nous, disaient leur propres philosophes, les gens de bien se sont éclipsés. » (ligne 12 à 13). On note ici l'utilisation du discours direct « disaient leurs propres philosophes » (ligne 12). Ainsi, on contraste l'emploi de champs lexicaux spécifiques aux contenus aux arguments d'autorité, ici, défendus. On a donc, dès la ligne 3, le champ lexical du superficiel « artificieux » (ligne 3), « subtils » (ligne 3) qui est renforcé par celui du désintérêt « négligea » (ligne 6), « méprisa » ( ligne 7), « oublia » (ligne 8). Tous ces champs lexicaux montrent une perte de valeurs comme en témoignent les