La prostitution est un phénomène qui a toujours été présent dans les sociétés humaines, mais elle est toujours au cœur de beaucoup de débats éthiques. La prostitution est-elle un travail ? Deux principales thèses s'opposent dans cette remise en question. Il y a ceux qui veulent l'abolir, qui veulent l'interdire juridiquement et qui considèrent que ce n'est pas un travail à part entière, car il est dégradant pour les femmes qui le pratique, dangereux et que ce n'est en aucun cas un choix de carrière pris librement. Les autres désirent légalisé et même décriminalisé la prostitution pour que les prostitués puissent jouir d'un statut juridique honorable. Ces derniers postulent que la prostitution est un travail et que la condition des femmes qui le pratique pourrait s'améliorer si ce travail était soumis à des réglementations. Personnellement, je suis en faveur de la deuxième position. Il n’y a pas que la prostitution de rue, mais celle-ci est la plus controversée et ce sont ces individus qui sont le plus à risque physiquement et mentalement, c’est donc pourquoi j’ai décider de me concentrer sur ce genre de travail du sexe. D'abord, si la prostitution existe, c'est parce qu'il y a une demande et aussi longtemps que des gens seront prêts à payer pour du sexe, le service sera offert. En postulant que cette demande ne cessera pas de si tôt, il est impératif, selon moi, de réglementer ce travail qui est bien présent dans nos sociétés et qui est là pour rester, qu'on le veuille ou non. Il ne sert a rien de se voiler la face, c’est comme ça : au Canada, 10% des hommes font appel aux service de prostitués de rue ou de masseuses pour recevoir des services sexuel. On a beau avoir des réticences à définir cette pratique comme étant un travail, si des gens gagnent leurs vie de cette façon et qu’il y a une demande pour ce service, s’en est un ! Donc, d'un point de vue pragmatique, il faut se demander ce qui aiderait ces femmes à exercer leurs métiers dans un cadre plus humain.