Protection sociale et solidarités collectives
Dans la vie quotidienne, un certain nombre d’événements qui ne sont pas dus aux individus comme la maladie, les accidents du travail ou le chômage peuvent entraîner des pertes de revenus. Pour gérer collectivement ces risques sociaux, des mécanismes de protection se sont mis progressivement en place à partir de la fin du XIXème siècle garantissant des ressources aux individus placés dans ces circonstances particulières. C’est la naissance de la protection sociale qui s’affirme au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale avec l’avènement de l’Etat-providence. Il assure une redistribution à la fois horizontale et verticale, fondée sur un principe de solidarité. On distingue plusieurs modèles d’Etat-providence : le modèle corporatiste privilégie une logique d’assurance, le modèle universaliste, une logique d’assistance. Dans le premier cas, les prestations sont contributives et le financement est assuré par des cotisations sociales ; dans le second, les prestations sont versées en fonction des besoins et le financement repose sur l’impôt.
• Comment s’est construite la protection sociale ? o Une construction progressive à partir de la fin du XIXème siècle : naissance des droits sociaux attachés à la condition du travailleur o La protection sociale : une protection de la population contre certains risques sociaux, incarnée par l’Etat-providence (= au sens strict et historique, intervention de l’Etat dans le domaine sociale par l’intermédiaire du système de la Sécurité Sociale ; au sens large, ensemble des interventions économiques et sociales de l’Etat) o La protection sociale, expression des solidarités collectives, source de cohésion sociale
• La redistribution (= ensemble des mesures par lesquelles l’Etat et les organismes de protection sociale modifient la répartition des revenus primaires : elle consiste, d’un côté à prélever des impôts et des cotisations sociales, de l’autre à verser des prestations