1/ Situer le sujet dans le cadre de l’anthropologie de la maladie, de la santé, de la petite enfance et en santé reproductive:

Cette étude sur les pratiques religieuses et les traitements thérapeutiques à Mayotte et dans l'archipel des Comores a pour objet les rituels de la maternité et de la petite enfance chez les mahorais-comoriens résidant à Mayotte et à la Réunion.
Elle émane de trois constats : le premier vient de l'observation des rituels qui se déroule pour la femme enceinte durant la période de gestation, après la délivrance et durant la petite enfance. Ces rituels semblent être exécutés à l’adresse des divinités afin qu’ils assurent la protection et la survie de la mère et de l’enfant durant cette période où l’angoisse de la mort est omniprésente.
Le deuxième constat émane des traitements thérapeutiques appliqués durant les périodes citées plus haut aussi bien à la mère qu’à l’enfant. Les femmes mahoraises-comoriennes détiennent un savoir thérapeutique autochtones en matière de puériculture et de soins à la parturiente. Ces connaissances sont soutenues par le système de représentation symbolique de la société mahoraise-comorienne que mettent en œuvre les rites.
Enfin, le troisième constat est assuré par les mouvements (aller-venus) des individus d’une île française à une autre. Depuis environ trois décennies, les mahorais-comoriens résidents sur deux espaces géographiques, Mayotte pays de partance et la Réunion territoire d’arrivée. Cette mobilité semble beaucoup plus toucher l’élément féminin et de surcroît lors d’une grossesse et/ou pendant la période post-partum. Plusieurs facteurs tant sociaux qu’économiques semblent motivés ces mouvements et parmi eux, une quête de soin biomédicaux.
La démarche hypothético-déductive a été choisie pour traiter notre objet d’étude. Elle a emmené la question de départ suivante : en quoi les traitements thérapeutiques autour de la maternité sont-ils une focale pour appréhender le système de représentation