Psaumes, Cantique des Cantiques, Lamentations, Proverbes, Épîtres de saint Paul, autant de livres bibliques au titre générique. Toutefois, seul le mot de Psaumes a donné naissance à une activité recouvrant, par l’intermédiaire d’une pratique liturgique, une manière de parler : la psalmodie[1] La famille lexicale du mot lamentations est détachée...[1], caractérisée par une certaine monotonie, une uniformité de ton. Les Psaumes présentent pourtant une grande diversité stylistique : hymnes, complaintes individuelles ou collectives, chants de louange, chants de foi, psaumes royaux, historiques et sapientiaux[2] Ces différents styles ont été mis en valeur par l’étude...[2]. La forme de la prière domine toutefois et éclaire l’utilisation liturgique qui est faite du recueil. Ce livre est à lui seul un texte, un genre poétique et un style, voire un résumé du style biblique. Il se prête ainsi à autant de transformations, générique, stylistique et textuelle.
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En tant que genre, les Psaumes ont suscité deux traditions sérieuses. Du Psaume anti-donatiste de saint Augustin au Pseaume paraphrasé par le Tiers État(1789) en passant par les Pseaumes contre le parti de Quesnel de la fin du XVIIe siècle[3] Saint Augustin, Psalmus contra partem Donati, Œuvres...[3], la transformation du texte est subordonnée à un dessein polémique et populaire, réquisitoire dans les trois cas doublé d’une apologie en faveur du Tiers-État dans le texte de l’époque révolutionnaire. Quant au psautier marial en rimes latines de saint Bonaventure, écrit au Moyen Âge, son sérieux est à la mesure de son utilisation liturgique par les cisterciens au début du XVIIe siècle. Ces quatre échantillons relèvent de la transformation du texte avec changement d’actants, car les Psaumes sont à eux seuls un texte-genre.
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Sur le plan du style, à l’âge classique, la diversité des cent cinquante psaumes est rarement mentionnée, à l’instar d’Antoine Godeau et Bossuet. Le recueil est davantage considéré dans sa