Psychanalyse
Le « cas » Schreber est peut-être celui qui revêt le plus d'importance pour l'histoire du mouvement psychanalytique. Il ne sera pas question ici de reprendre les données de la vie de Schreber. Le lecteur les retrouvera suffisamment mentionnées dans ce recueil. Par ailleurs, les Mémoires d'un névropathe, dans leur traduction française, présentent une note en fin d'édition où tous les jalons historiques de la famille Schreber sont fournis. Il est bien évident que la lecture préliminaire de l'autobiographie de Schreber est une condition essentielle à la pleine appréciation des discussions présentées dans ce recueil.
En septembre 1900, Schreber acheva la rédaction des vingt-trois cahiers manuscrits de ses Mémoires. Les compléments qu'il y apporta étaient prêts à la fin 1002. En 1903 son livre fut publié.
Dès 1906 Jung avait connaissance des Mémoires. L'étude de Freud sur le livre de Schreber, « Remarques psychanalytiques sur l'autobiographie d'un cas de paranoïa (Dementia Paranoides) (Le président Schreber) date de 1911 [1]. Pour ce qui est des conditions dans lesquelles Freud élabora cette étude et .de son importance aussi bien pour les rapports entre Freud et Jung que pour le mouvement psychanalytique en général, le lecteur sera renseigné dans l'introduction de ce recueil.
Après cette période le « cas » Schreber tombe dans un oubli relatif. Relatif parce qu'il serait impossible de faire le bilan des études les plus diverses faites sur la paranoïa, l'homosexualité, les psychoses et les délires, d'une manière générale, pour ne rien dire de celles faites sur narcissisme, sur le refoulement et ses mécanismes, où l'on fit référence à ce « cas », tant ont été nombreuses les questions soulevées par Freud dans son étude.
Ce recueil présente les divers articles consacrés à Schreber dans leur ordre chronologique. Le lecteur pourra ainsi suivre l'évolution des discussions, et si un auteur l'intéresse en particulier, il pourra