Psychologie cognitive appliquée - La récupération de souvenirs d'abus sexuels infantiles chez l'adulte
Année académique 2013 - 2014
Steve N.
Cas d'introduction
Pour commencer ce rapport, nous pensons qu'il est plus judicieux d'aborder cette thématique en vous présentant un cas célèbre de faux souvenir. Il s'agit du cas d'Eileen Franklin qui se déroula dans les années 1990. Ce cas a été fortement médiatisé, probablement dû à sa particularité, car l'accusation du suspect était uniquement basée sur des souvenirs d'enfance retrouvés.
En 1990, George Franklin a été accusé du meurtre de Susan Nason, assassinée en 1969, uniquement sur la base de souvenirs retrouvés de sa propre fille Eileen. En 1989, soit 20 ans après l'assassinat de
Susan Nason, Eileen Franklin s'est soudainement remémorée un épisode où son père fracassait le crâne de Susan à l'aide d'une grosse pierre.
Eileen en parla à son psychothérapeute qui la rassura sur son état de santé mentale. Elle en parla également à son mari qui lui conseilla d'aller parler de son souvenir à la police.
Deux inspecteurs reçurent sa déposition. Le souvenir était extrêmement précis, en l'occurrence Eileen fournit des informations assez détaillées sur certains aspects du crime. Beaucoup de ces détails correspondaient à des constatations réalisées sur les lieux du crime. George Franklin sera incarcéré et condamné pour meurtre le 29 novembre 1990 sur la seule base du souvenir retrouvé de sa fille.
Cependant, le témoignage d'Eileen se révéla de plus en plus inconsistant et les données les plus cruciales changeront au fil des dépositions. Plus tard, il apparaitra que le souvenir fût retrouvé sous hypnose lors d'une séance thérapeutique. Toutes ces nouvelles données finiront par invalider la sentence. George Franklin, qu'aucune preuve concrète n'accusait, aura passé 6 ans, 7 mois et 4 jours en prison avant d'être libéré.
Le dilemme
Comme nous le montre le cas d'Eileen et George Franklin,