Psychologie
Il existe de multiples formes de mémoire qui, dans l'ensemble, relèvent d'une architecture basée sur de nombreux réseaux neuronaux (Changeux & Dehaene, 1994; Janowsky, 1993; McClelland, 1994; Van Der Linden, 1994). La mémoire est un processus permettant de conserver et d'évoquer des états affectifs et de conscience, des informations acquises et des impressions enregistrées qui influencent le comportement (Bérubé, 1991).
Les lobes temporaux permettent la consolidation de l'information, et l'hippocampe de même que les structures qui y sont reliés, sont essentiels à la consolidation de l'information. À cet égard, le néocortex est impliqué dans l'emmagasinage à long terme de l'information, mais ce ne sont pas les seules structures impliquées dans les processus mnésiques, ou engrammes, notamment inconscients (Janowsky, 1994; Harris, 1995; Papalia & Olds, 1988).
La mémorisation implique donc une interaction entre les différentes parties du cerveau, principalement dans le cortex. Cette opération s'étend sur plusieurs années, alors que se poursuit la réorganisation constante des traces mnésiques en présence d'un remodelage physique des circuits nerveux (Squire, 1984). Plusieurs syndromes amnésiques sont induits par une interruption du circuit de Papez, soit le circuit hippocampo-mamillo-thalamique (Cambier, Masson & Dehen, 1994; Bloom & Lazerson, 1994; Emilien & Waltregny, 1996).
La mémoire est la persistance du passé et se réfère à des données autobiographiques aussi bien qu'à l'acquisition de connaissances générales. Elle n'est toutefois pas entièrement fidèle et subit des transformations suite aux reconstructions tributaires du fonctionnement cognitif (Dictionnaire de psychologie, 1994). La mémoire est un processus complexe qui comporte trois phases, soit l'apprentissage, le stockage de l'information, puis la l'évocation et la reconnaissance. L'état affectif du sujet a un impact facilitateur ou inhibiteur des processus mnésiques