Psychologie
D’après Petre, A. (2005). Mémorisation non-consciente des publicités. Revue Française du Marketing, 201, 23-47.
Résumé
Ce projet s’inscrit dans le domaine de la psychologie cognitive et plus précisément sur le thème de la mémoire, en mobilisant les concepts de mémoire implicite, d’expositions incidentes et d’amorçage perceptif. Le concept de mémoire implicite et de mémoire explicite fut employé pour la première fois dans la littérature psychologique par Graf et Schacter (1985) dans un article intitulé "Implicit and explicit memory on new associations in normal and amnesic subjects". Dans cette expérience c’est la mémoire implicite qui est plus particulièrement étudiée, sa différence avec la mémoire explicite se fait au niveau du mode de récupération lors du rappel comme l’on démontré Bowers et Schacter (1990). Ainsi une non-conscience de l’événement lors de la tache de rappel, est nécessaire pour démontrer l’utilisation de la mémoire implicite. C’est en 1988 que Janiszewski parle d’expositions incidentes, c’est-à-dire d’une influence des publicités sur nos préférences, sans que l’on est le souvenir d’avoir déjà été exposés à ces publicités, qui fait donc appel à la mémoire implicite. Greenwald et Banaji (1995) donnent la définition suivante « Les attitudes implicites sont des traces de l’expérience passée, ni identifiées ni attribuées par introspection, qui polarisent affectivement et médiatisent les pensées, sentiments, et jugements présents relatifs à des objets sociaux ».
C’est cette inconscience de l’exposition préalable qui entrainerait une facilitation dans l’influence de nos préférences. Schacter aidé de Tulving (1995) mettront en évidence cet effet de facilitation ; à travers l’amorçage perceptif qui est une amélioration de la capacité à détecter les mots ou les objets après les avoir perçus une première fois.
Ainsi il est question de se demander, s’il y a une tendance à préférer ce que l’on connait déjà.