Publicisation du privé ou l’archaïsme de la pudeur
En septembre dernier, l’animateur de l’émission “Toute une histoire”, Jean-Luc Delarue, faisait les gros titres. Au grand désarroi de ses fans, ce dernier venait d’être écarté par France Télévison suite à son arrestation pour détention de cocaïne. Ce fait d’actualité n’est, malheureusement, pas un cas isolé car aujourd’hui, on ne saurait énombrer les évènements relevant du domaine privé auxquels chacun d’entre nous a, volontairement ou non, assisté sans même connaître la personne concernée.
Dans l’affaire concernant Jean-Luc Delarue, on peut d’abord se demander si les journalistes n’ont pas été trop loin. Mais à mon sens, poser la question, c’est déjà y répondre partiellement. Aujourd’hui, nous demandons à être informé de ce qui se passe dans le monde, il suffit de regarder les chiffres d’audience pour se rendre compte que les journaux télévisés sont les émissions les plus regardées. Cependant, voulons-nous être informés à tout prix? Quelle que soit la réponse quant à notre souhait, je ne peux m’empêcher de penser que nous le sommes. Nombre d’entre nous ont été mis au courant du divorce de Tony Parker et d’Eva Longoria, qui n’a pas entendu parler de Zahia, une prostituée ayant offert ses services à certains membres de l’équipe de France de football? C’est ainsi que tous les jours, du moins dans les pays dits “civilisés”, nous sommes confrontés dans les médias (dont la caractéristique principale est d’être publique) à des informations qui relèvent du domaine privé. Ceci dit, dans son cas, l’ancien animateur de France 2 ne s’est pas offusqué contre ces révélations concernant sa vie personelle, au contraire, il a même présenter ses excuses. Il faut dire que