Puis je me mettre à la place d'autrui.
Autrui n'est pas absolument différent de moi.
Chacun de nous est unique, certes, mais on est tous plus ou moins fait sur le même modèle, l'expérience personnelle nous forge notre singularité dans notre façon de voir les choses et de les ressentir.
Mais comme nous vivons des choses totalement différentes qui nous singularisent, finalement, de plus en plus les uns des autres, comment puis je me mettre à la place de quelqu’un d’autre ?
Pour répondre à cette question nous étudieront dans un premier temps ce qui est propre à chacun; la conscience.
Enfin dans un second temps, jusqu'à quel point peut-on faire abstraction de soi pour se mettre à la place d'autrui ?
La conscience morale décrit le fait qu’en chacun de nous, des valeurs nous aident à définir ce qui nous parait bien ou mal. Ces valeurs nous sont véhiculées par nos sociétés, par la manière dont nous avons été éduqués et les événements auxquels nous sommes confrontés tout au long de notre vie. Pour se mettre à la place de quelqu’un il faudrait donc faire abstraction de ses valeurs et de l’histoire qui nous caractérisent en essayant de s’approprier celle d’autrui.
Mais est ce réellement réalisable ?
Prenons l’exemple d’un aveugle de naissance et d’un homme à la vue normale, l’aveugle peut-il se mettre à la place de l’homme qui voit ?
L’aveugle n’a jamais vu, comment pourrait il penser ou même s’imaginer ce que le voyant peut voir puisqu’il n’a jamais vu ?
Comment s’imaginer ce que l’on ne vit pas ?
Comment se mettre à la place de celui qui a perdu un enfant, alors que nous n’en avons pas ?
Il semblerait que le dialogue reste une solution acceptable et inévitable pour comprendre ce que ressent autrui mais est ce suffisant ?
Le dialogue me permet d’apercevoir un monde différent de celui que je perçois, le partage de ses sentiments semblent nécessaires mais encore faudrait il que l’homme ne soit pas un être menteur.
En effet, comment puis-je être sûr de