Puissance et sécurité de 1914 à 1925
1914-1925
« La guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens ». Ce sont les mots de Clausewitz, officier et théoricien militaire prussien. Bien qu’il soit antérieur d’un siècle à l’époque à laquelle nous nous intéressons, ce qu’il affirme par là, traduit une vérité qui se démontre lors de la Première Guerre mondiale. A l’aube de la guerre, les buts de chaque nations sont précis. Certaines nations rêvent de puissance: la France ne désire qu’une seule chose, c’est de récupérer les territoires que la Prusse la lui avait dérobé en 1871, c’est-à-dire l’Alsace-Lorraine, et l’Italie souhaite affirmer ses ambitions sur les Balkans. Alors que d’autres ne souhaitent que préserver leur sécurité: l’Allemagne se sent encerclée à la suite des alliances et ententes entre la France, la Russie et la Grande-Bretagne et cette dernière est portée par l’idée d’équilibre des puissances sur le continent européen. Ces objectifs se verront affirmés à la veille de la guerre par les politiques menées par chaque nation. Ainsi, on constate un renforcement des systèmes d’alliances, des préparatifs militaires intensifs, une véritable course aux armements et un renforcement des équipements lourds. La loi des trois ans sur le service militaire, adoptée en juin 1913 en France et en juillet en Allemagne, en est aussi un excellent exemple. On se prépare alors véritablement à l’éventualité d’une guerre. Pourtant, les sociétés du début du XXème siècle sont majoritairement patriotes et pacifiques. Elles ne veulent pas la guerre mais sont prêtes à y répondre si il s’agit d’une guerre juste ou ressentie comme juste. La guerre n’est pas attendues pour si tôt. On peut parler d’une période d’accalmie. Le début de la guerre n’est pas le 28 juin 1914 qui est perçu comme un fait d’hiver, mais c’est lorsque la Serbie refuse l’ultimatum Autrichien le soir du 25 juillet. En effet, ce n’est qu’à partir de ce refus que la guerre éclate véritablement puisque