BP – marée noire du golfe du Mexique, une première synthèse
Par Didier Heiderich, 3 mai 2010 - MAJ 23H30 BP est confronté à ce qui sera probablement la plus grande marée noire de l’histoire, avec des conséquences écologiques et économiques sans précédent.
Plusieurs points sont à souligner dans la gestion de la catastrophe de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon
1 – Gestion de la crise
Course contre la montre - Plus encore que dans les marées noires précédentes, la course contre la montre revêt une importance capitale : alors que les quantités de pétrole sont limitées (1) dans les accidents de supertanker, tant qu’une solution viable ne sera pas mise en œuvre, le pétrole s’échappera de la plateforme.
BP fait appel à la population locale – Si la colère gronde en Louisiane, celle-ci est contenue car le groupe pétrolier fait appel à la population locale et plus particulièrement aux pécheurs dans ses opérations de lutte contre la marée noire. Ceci leur permet à la population de gagner un peu d’argent alors que la saison de pêche qui débute en mai est pour le moins compromise.
Les erreurs du passé - Barack Obama a pris la mesure de la catastrophe et évite de reproduire les erreurs de l’administration Bush qui avait sous estimé l’ampleur des conséquences de Katrina qui a ravagé la Louisiane en 2005.
Un écosystème particulier – La Louisiane possède un écosystème unique au monde sur lequel la marée noire aura des conséquences terribles. Tout particulièrement, les "bayous" (2) n’ont rien à voir avec des plages et les opérations de nettoyage semblent à cette heure défier la raison.
2 – Communication de crise
Hésitation - L’histoire commence avec une première hésitation avec BP qui rejetait la faute sur Transocean propriétaire de la plate-forme et des installations de forage. "C’était leur équipe" qui faisait fonctionner la plate-forme, "ils étaient responsables de la sécurité", avait affirmé un porte-parole de BP.
Changement de cap - Très rapidement BP a