Qu'est ce qui rend rhinoceros, fin de l'acte 3 absurde?
• I - L'absurde au niveau du langage : l'enfermement de l'homme dans la parole
• 1 - L'impuissance de la parole
• 2 - Le malaise dans la communication des personnages
• Transition
• II - La portée philosophique du monologue
• 1 - La portée existentielle
• 2 - La loi de la majorité INTRODUCTION
Ce passage, monologue final de Bérenger, est extrait de Rhinocéros de Ionesco, auteur dramaturge du Xxème siècle. Ce monologue final a pour fonction de proposer un dénouement à la pièce de Ionesco. Il prend forme au moment du départ de Dudart, personnage important de la pièce qui représente l'échec de l'intelligence face à la montée du totalitarisme envahissant. Dans le même temps, en opposition deux autres personnages de l'histoire échappent à cet état d'esprit totalitaire montant en rêvant d'amour et de bonheur à venir, il s'agit de Bérenger et de Daisy. Tous leurs efforts sont concentrés sur leur volonté de résistance face aux assauts des animaux pour sauver le monde en danger. Mais le départ de Daisy va ensuite marquer l'échec du sentiment d'amour face au totalitarisme triomphant. Bérenger se retrouve seul, il est en fait le dernier homme non transformé en rhinocéros et de fait il est le dernier espoir de sauver l'homme et le monde. Il se doit donc de défendre la cause humaine contre la montéé et l'invasion du rhinocérisme. En quoi ce monologue est il absurde? Nous verrons dans un premier temps l'absurde au niveau du langage qui enferme l'homme dans la parole et en second lieu les implications et visées philosophiques de Ionesco, le sens profond d6u monologue.
I – L'absurde au niveau du langage : l'enfermement de l'homme dans la parole
1 – L'impuissance de la parole
Le paradoxe s'ouvre dans un premier temps sur la dislocation du langage. Bérender devient héros malgré lui mais il est confronté à l'impuissance du langage. L'absurde qui se situe au niveau du langage dépasse sa signification première, il connote l'absurde de la condition humaine qui,