Qu'est devenu le caractère coercitif de la règle de droit?
« Le droit dresse des digues contre la marée » déclarait Denys de Béchillon. En effet, le Droit est une ensemble de règles ayant pour but d'organiser la vie en société. Le droit est particulier car il se dit obligatoire, général, abstrait mais aussi coercitif. La règle de droit possède dont une coercition étatique, une contrainte émanant de l’État c'est-à-dire que l’État a le pouvoir de contraindre une personne à respecter la règle de droit. Le Droit se distingue alors des autres règles présentes dans la société comme par exemple la morale ou bien la religion. En cas de faute, de non respect d'un principe, la morale entraîne le remord, la religion la sanction divine et la Droit la sanction étatique. C'est ce que déduisent Aubert et Savaux qui rajoutent que la règle de droit se différencie des autres règles par son caractère contraignant provenant de l’État même. Le caractère contraignant de l’État tire son origine de deux courants philosophiques importants : la théorie du droit naturel et la théorie positiviste. La théorie du droit naturel défend le fait que le droit est une norme supérieure essentielle à l'être humain. St. Thomas d'Aquin justifie la caractère coercitif de la règle de droit par la loi éternelle d'ordre divin, à savoir que le droit est contraignant car il est d'origine divine. Grotius quant à lui met l'Homme en avant, au premier plan en soutenant l'idée que le caractère obligatoire d'une règle de droit se trouve dans la volonté même de l'Homme. La théorie positiviste, elle, se divise en deux courants. Le positivisme qui selon Ihéring c'est dans la nature même du droit d'être contraignant et le positivisme sociologique qui prône que la règle de droit est coercitive car elle vise à améliorer, harmoniser la vie en société (Durkheim). Mais aujourd'hui, qu'est devenu réellement le caractère coercitif de la règle de droit ? Le caractère coercitif est un principe ancrée dans les