COMPOSITION

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«La conscience est un sujet sur lequel on a beaucoup écrit, mais est peu connue. » (Sutherland, 1989). La conscience est une connaissance intuitive ou réflexive immédiate que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur c'est-à-dire une représentation mentale claire de l’existence. Sans elle, nous n’aurions pas de connaissance de « soi » car elle renvoie à une expérience du sujet, un état vécu. Continue et stable, elle est présente en permanence et fait preuve d’une synchronicité entre l’expérience et le « moi » qui relève d’une dimension phénoménologique. Cet ensemble de représentation est également appelé l’Esprit. Baars note un caractère permanant et nécessaire de cette conscience : « La conscience est au psychologue ce que la gravité est au physicien : inévitable ».
Nous pouvons donc parler d’une conscience phénoménologique qui correspond aux aspects qualitatifs de notre vie mentale (ou qualia). En d’autres termes, « l’effet que cela fait » de ressentir une douleur, de percevoir une couleur. Au sens large nous pourrions parler de « sensation ». Les qualia sont donc les sensations brutes de l’expérience consciente. Contrairement aux propriétés primaires, indépendantes des observateurs (une boite est une boite), ces derniers sont dits secondaires, comme « dans » l’observateur. Une sensation n’est pas descriptive puisque correspondante aux aspects phénoménologiques qualitatifs de notre vie mentale. Par exemple, j’expérimente quelque chose comme le mal de ventre. D’autres personnes peuvent expérimenter le mal de ventre mais pas « mon » mal de ventre. Nous savons pourtant ce qu’est le mal de ventre mais nous sommes incapables de le décrire. Nous sommes enfermés par ce monde subjectif, il y a un problème de freinage verbal qui nous empêche d’expliquer, de verbaliser.
C’est ce que l’on appel le fossé explicatif, distinction entre d’une part tout ce qui est