quantitative easing par la BCE
Mario Draghi vient d’annoncer la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de lancer un grand programme d’assouplissement monétaire (le QE, ou quantitative easing, de son nom officiel) et ne veut pas entendre parler d’alternative. La mesure était un peu sa dernière cartouche…
Il avait suffi d’une phrase, il y a des mois pour que les analystes et les marchés se persuadent que le quantitative easing arriverait. « Et nous ferons tout pour y arriver », avait promis Mario Draghi au sujet de l’objectif d’un taux d’inflation à 2%. « Tout », cela signifiait que le taux directeur allait fortement être réduit, mais aussi que rien n’excluait des mesures non conventionnelles, comme la QE précisément. Avec 60 milliards d’euros par mois entre mars 2015 et fin septembre 2016, c’est plus de 1000 milliards d’euros de liquidités qui vont être injectés dans les marchés via le rachat d’obligations.
Une large majorité a reconnu qu’il était grand temps d’utiliser ce tout nouveau mécanisme pour la zone euro, même si celui-ci est utilisé depuis bien longtemps déjà par d’autres banques centrales. Un petit pied de nez à l’Allemagne, opposée depuis longtemps au rachat d’obligations et plutôt contre le côté « planche à billets » des politiques monétaires expansionnistes. Injecter des liquidités, alimenter les risques de bulles financières, faire baisser les taux pour les Etats qui n’ont jamais emprunté aussi bon marché et préfère contracter de la dette plutôt que de prendre des réformes structurelles, tout ça n’est pas pour plaire à la chancelière Angela Merkel.
S’il était acté que la QE aurait bien lieu, encore fallait-il décider de ce que l’on ferait en cas de perte. Car si la BCE décide d’acheter des