Que vaut une preuve contre un préjugé?
Pour ce faire il est nécessaire de rappeler l’origine du préjugé, qui se fonde et s’acquière sur l’empirisme, l’éducation, la culture, la perception sensorielle, la morale et les mœurs de l’époque ou imposé à travers l’environnement idéologique et par lequel le sujet a façonné sa pensée, le poussant à considérer comme incontestable les règles tacitement admises. C’est bien parce que les idées reçues sont si profondément ancrées en l’homme, dans son inconscient, parfois en raison d'un conditionnement établi à cette fin, qu’il est si difficile de les déconstruire et rend leurs modifications longues en dépit de preuves épistémologiques avérées. Ce phénomène peut s’expliquer par une théorie purement scientifique, à l’instar de la dissonance cognitive de Léon Festinger. Celui-ci démontre que la dissonance survient quand les personnes sont confrontées à une information qui n'est pas cohérente avec leurs croyances. Le sujet va alors restaurer la cohérence du message au moyen d'une perception erronée ou du rejet de cette information, en recherchant le soutien d'autres personnes qui partagent les mêmes idées, et en tentant d'en persuader les autres. Dans son livre « l’Echec d’une prophétie » il raconte comment dans un mouvement sectaire, suite à l’échec d’une divination