Le grand reportage, est sans aucun doute, le lieu commun de tous ceux qui ont un jour rêvé de devenir journaliste. En effet, c'est celui qui dans l'inconscient collectif, représente le mieux l'image du journaliste. Au siècle précèdent, disait-on, le 21ème siècle sera l'ère de la communication ou ne sera pas. Il est évident que la circulation de l'information est le fait majeur de ces trente dernières années. Devant la démocratisation d'internet, et le développement du média citoyen, peut-on craindre la fin du grand reportage? Cette question laisse d'abord apparaitre un certain paradoxe. Comment un média qui est censé permettre une diffusion plus grande, peut-il menacer ce qui constitue une des branches les plus importantes du journalisme? Internet a permis une certaine généralisation de l'accès à l'information, aujourd'hui il est beaucoup plus facile de se tenir au courant de l'actualité. J'en veux pour preuve la multitude de site offrant sur leur pages des alertes qui sont réglées à la seconde près et qui vous délivrent le déroulement des événements en temps réel. Mais si internet a permis cette démocratisation de l'accès à l'actualité en direct, elle a aussi contribué à réduire la durée de vie de l'information. Et de ce fait la qualité et l'analyse de l'information en sont tronquées. Aujourd'hui une image qui à plus de six heures n'est plus une image d'actualité. Cette réduction de la durée de vie a même eu un impact sur les agences de presse, je pense par exemple au dépôt de bilan de l'agence photo Gamma en juillet 2009. Cependant la banalisation de l'accès à l'information et le développement du journalisme citoyen, qui permet à n'importe qui de diffuser et de partager une information sur le web n'annonce pas pour autant la fin du grand reportage. Car les journalistes seront toujours indispensable à nos sociétés pour relater les faits et faire un travail d'investigation qui n'est pas à la porté des amateurs. Il convient donc que l'information sur la