Au lendemain de la 2nd Guerre Mondiale, le gouvernement français à mis en place un certain nombre de mesures visant à instaurer une véritable démocratie sociale. L’ensemble de ces réformes constitue ce que l’on appelle aujourd’hui le « modèle français ». En tant qu’exemple ce modèle suscite des polémiques puisqu’il est défendu par certains comme une « exception culturelle française » alors que d’autres le décrivent plutôt comme un « contre-modèle ». Mais quelle que soit la manière dont il est jugé, il s’oppose à l’uniformisation supposée des modèles organisationnels qui accompagnerait la globalisation de l’économie. En effet, la mondialisation, qui désigne tous les changements dans l’économie internationale qui tendent à créer un marché global pour le travail, les capitaux, les biens et les services, s’accompagne d’une uniformisation des modes de vie. Cette interdépendance entre les pays se fait tant sur le plan économique, financier, écologique, géopolitique et idéologique. Malgré sa singularité, il est probable que le modèle français soit influencé par ce nouvel environnement et qu’il évolue afin de s’adapter à celui-ci. Alors, dans quelle mesure la mondialisation a-t-elle un impact sur le « modèle français » ? Quel avenir pour le « modèle français » dans un contexte d’économie mondialisée ?

Afin de répondre à ces questions, nous examinerons les caractéristiques du « modèle français » ainsi que les différents obstacles qu’il rencontre. Enfin, nous étudierons la place de ce modèle dans un contexte d’économie mondialisée.

1. Les caractéristiques du modèle français. Le « modèle français » est apparu au lendemain de la 2nd Guerre Mondiale. Il est basé sur la notion d’Etat-providence, c'est-à-dire un Etat interventionniste et régulateur de l’économie. Ceci se traduit notamment par de nombreuses nationalisations durant les Trentes Glorieuses.

A. Les fondements du système.

1. Les Trentes Glorieuses.

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la