L’énergie est l’une des grandes ressources de l’humanité qui a constitué et constitue encore une contrainte ou une opportunité pour le développement d’un territoire. L’énergie doit être envisagée à la fois sous l’angle de la ressources « naturelle » mais aussi sous celui de la ressource « humaine », car pour exploiter les énergies de stock comme de flux, les hommes doivent inventer des techniques ou construire des machines, ce qui impose savoirs, informations et aussi moyens financiers. L’avenir de nombreux territoires est donc lié à leur capacité à gérer leurs ressources énergétiques et/ou à en créer de nouvelles. Dans le sens commun, l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, de fabriquer de la chaleur, de la lumière, de produire un mouvement. Après avoir utilisé sa propre force ou celle des animaux qu’il a domestiqués, l’Homme poursuit son développement en exploitant ce que l’on peut désigner ici comme la « force énergétique » ou les énergies actuelles. Les ressources énergétiques sont diverses. Une première manière de les départager est de distinguer les énergies de stock des énergies de flux, ce qui permet de séparer les ressources épuisables des ressources renouvelables. Pour pouvoir comparer les énergies, nous nous sommes dotés d’une unité commune : dans un premier temps la TEC (tonne équivalent charbon) et plus actuellement, depuis l’air du tout pétrole, on préfère utiliser la TEP (tonne équivalent pétrole). Lorsque l’on évoque la quantité d’énergie consommée, il est indispensable de préciser de quelle énergie il s’agit car la consommation énergétique implique généralement une transformation, ce qui engendre des pertes. Quatre stades doivent être ainsi distingués : énergie primaire ou quantité totale produite ou importée énergie secondaire résultant d’une transformation d’une énergie primaire énergie finale ou livrée au consommateur (où interviennent les pertes dues au transport ou à d’éventuelles transformations) l’énergie utile,