Quelle place accordé à l'expérience ?
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En philosophie, l’expérience est une connaissance acquise par le contact direct d’un sujet sur un objet. Il s’agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Elle peut être définit sous différents aspects puisqu’elle peut désigner une habitude, un usage de la vie ou encore le fait de provoquer des phénomènes pour les étudier afin de vérifier une théorie. Cependant, si pour la tradition Empiriste, l’expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes elle est peu fiable, voir mensongère. L’expérience s’oppose directement avec la théorie, qui elle, est souvent définie comme une vue de l’esprit à laquelle ne correspond aucune réalité. L’expérience paraît nécessaire à la connaissance humaine dans les domaines pratiques et scientifiques, et constitue un point de départ essentiel dans la route vers la connaissance. Cependant Kant dit dans la Critique de la raison pure « Si toute notre connaissance débute avec l’expérience, cela ne prouve pas qu’elle dérive toute de l’expérience ». Si la confiance que l’on accorde volontiers à l’expérience peut être justifiée, ne doit-on pas néanmoins limiter son rôle dans la constitution d’une connaissance ?
D’où le problème que nous allons nous poser : quelle place est accordée à l’expérience ? L’expérience constitue-t-elle une place fondamentale ou alors dérisoire ?
La phrase « Cela me servira de leçon ! » désigne une expérience malheureuse dont on en tire un enseignement. Cette signification du mot expérience, compris comme une habitude, prend tout son sens et désigne une capacité à apprendre quelque chose, à tirer des conclusions de ses erreurs, c’est une leçon de vie. Chaque individu bénéficie donc de cet enseignement moral à la base de la connaissance. L’individu n’en sort que plus fort. Elle nous instruit comme on éduque un enfant, l’habitude fruit de l’expérience serait selon Hume « Le grand guide de la vie humaine ».