Quelles menaces représentent les mouvements intégristes sur les libertés démocratiques ?

l’intégrisme Catholique et son histoire
Actuellement, « intégrisme » est un terme polémique, à forte nuance péjorative, étant né dans les milieux catholiques français à la fin du XIX ème siècle. On peut mener une étude sur l’intégrisme à deux niveaux différents. En effet, on peut partir de l’appellation d’intégrisme, et analyser l’évolution de sa définition richement ornementée à travers les événements qui alimentaient le conflit à l’intérieur de l’église catholique, ou bien, on peut s’intéresser aux groupes considérés comme intégristes en essayant de les saisir dans la réalité de leurs opinions et de leurs combats afin d’en saisir l’originalité. La question de l’intégrisme est donc par définition complexe et ambigüe. Il serait plus juste de à l’exemple de l’anglais et de l’allemand, de parler d’ « intégralisme ».
L’intégrisme prend son origine dans la réaction catholique à la transformation politico-culturelle issue de la révolution française et de la philosophie des lumières, où la bourgeoisie et le libéralisme se développent. L’église refusait à cette époque l’ordre nouveau, et s’y heurtait. Elle était divisée entre les catholiques conservateurs et les catholiques libéraux, voulant tracer un trait sur le passé. Le saint siège ne pouvant revenir sur ses principes, adopta une position d’intransigeantisme. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, l’église catholique se percevait alors comme une contre société. Cette division sera encore plus prononcée en Italie suite à l’achèvement de l’unité Italienne, la perte des Etats pontificaux et la prise de Rome en 1870. L’Italie noire des catholiques intransigeants s’opposa à l’Italie blanche des libéraux. Le pape Léon XIII s’exprimera par une attitude offensive en faveur d’un ordre social chrétien, se positionnant contre les gouvernements anticléricaux, la laïcisation, l’américanisme et la société moderne en général. En