- une fonction d’unité de compte qui permet d’exprimer la valeur de tous les biens en termes d’un seul bien (ou d’une unité de compte abstraite). Alors que le troc oblige à exprimer chaque bien en unité de tous les autres biens, l’existence d’une unité de compte permet de simplifier les échanges.

- une fonction d’intermédiaire des échanges qui permet de résoudre le problème de la double coïncidence des désirs. En effet, dans une économie de troc, l’individu qui possède un bien A et souhaite l’échanger contre le bien B doit trouver un individu qui possède le bien B et souhaite l’échanger contre le bien A.

- une fonction de réserves des valeurs qui permet de séparer l’acte de vente de l’acte d’achat. Dans une économie de troc, lorsqu’on offre un bien, on en demande toujours un autre au même moment. Dans une économie monétaire, on peut offrir un bien contre de la monnaie et mettre en réserve le pouvoir d’achat ainsi obtenu pour ne formuler une demande de bien ou de service que plus tard. (critique de la Loi de Say).

Quels sont les principaux agrégats monétaires définis par la BCE ? Que recouvrent-ils ?

La monnaie est un actif liquide mais il existe différents degrés de liquidité. Il est difficile de tracer une frontière entre les actifs monétaires et les actifs non monétaires => frontière en partie conventionnelle

Les autorités monétaires définissent et mesurent des agrégats monétaires, c’est-à-dire des catégories d’actifs qui sont relativement homogènes du point de vue de leur liquidité.

A l’occasion du passage à l’euro, la BCE a défini des agrégats monétaires pour l’ensemble de la zone.

M1 : Pièces et billets en circulation, dépôts à vue

M2 : M1 + Dépôts à terme d’une durée égale ou inférieure à deux ans + dépôts avec préavis d’une durée égale ou inférieure à 3 mois (en France, les comptes à terme, les livrets A des caisses d’épargne)

M3 : M2 + pensions + titres de créance d’une durée égale ou supérieure à 2 ans + titres d’OPCVM