J'ai écrit ma note sur l'art des fous parce qu'une réflexion de mon fils Grégoire m'avait interpelleé. Si des mots étaient posée sur son mal-être, si un diagnostic venait le définir, il ne voudrait pas que sa peinture soit ainsi stigmatisée. Si c'était le cas, il sentirait son art déprécié, Sali, renié, lui qui a commencé à peindre intensément depuis l'âge de 18 ans. Il se pourrait même qu'il n'ait plus du toute envie de peindre. Il y a dans toute création authentique un mystère dont l'artiste est le seul à connaître les clefs qu'il accepte de révéler ou pas. Si la médecine permet de sonder le corps humain pour le soigner, elle trébuche un peu plus dès qu'elle s'intéresse à la psyché et elle est totalement étrangère à l'art qui relève du sacré.
Les stigmates de sa peinture, Grégoire Koutsandréou les doit à son environnement familial et sa personnalité affirmée en peinture aussi. Quand il a quitté en catastrophe sa terminale à quelques mois du bac, il a eu la possibilité de se présenter au Concours des Beaux-Arts de Bordeaux parce qu'il était fils d'artistes. Son père Georges Koutsandréou a assuré sa formation artistique avec un tour d'horizon des diverses façons de peindre du fauvisme jusqu'à nos jours en passant par les grands mouvements picturaux du 20 siècle. Pour bien comprendre les techniques et concepts, à chaque étape il a réalisé une peinture intégrant les indications que son père lui donnait.

Si son dossier artistique avait beaucoup plu au jury mais il avait malheureusement perdu toute chance des les premières épreuves de Français et de langues qu'il n'avait pas du tout préparées. Il s'agit d'un concours dans lequel beaucoup de candidats ont un bac philo. Lui sortait d'une section technologique et pour tout arranger, il y avait le choix entre l'anglais et l’espagnol alors que lui avait fait «allemand première langue et il ne maîtrisait pas suffisamment l'anglais. Ajouté à la pression de l'examen ce manque de