Au début des années 60, les secteurs pirmaires et secondaires représentaient 60% des emplois en France, face au secteur tertiaire. C'était l'époque du régne de la grande entreprise indutrielle, marquée par le taylorisme, et le fordisme, deux organisations du travail similaires, et qui ont révolutionné l'industrie et l'économie de l'époque. Les emplois se faisaient à durée indéterminées, la main d'oeuvre était principalement masculine, ouvrière, et peu qualifiée. Les femmes occupaient davantage le role de "femme au foyer".
Aujourd'hui, le Tertiare, le secteur produisant des services, occupe plus de 70 % de l'emploi, une place majoritaire. Les chiffres de l'INSEE montrent une forte montée de l'emploi, principalement dans ce secteur. En effet, le tertiaire est le seul secteur ayant un taux de croissance annuel de l'emploi positif, depuis 1970.
On peut parler d'un phénomène de tertiarisation.
Les emplois changent, et évoluent, et la vision du travail n'est plus la même.
On peut donc se demander quels sont les effets du développement du secteur tertiaire ces 50 dernières années, sur le travail et l'emploi, et peut-on y voir un progrès.
Dans un premier temps, nous verrons que le développement du secteur tertiaire amène des progrès dans le travail et l'emploi, puis, nous étudierons ensuite les limites de ces progrès.

En premier lieu, le développement du secteur tertiaire, durant la seconde moitié du XXème siècle, engendre une augmentation relative de la qualification des emplois.
En effet, le pourcentage d'ouvrier diminue, à la suite du recul des industries fordistes. Ils passent de 40% de la totalité des emplois, à seulement 21%. Ils n'occupent plus qu'un emploi sur quatre dans le monde du travail.
Ce defficit de la croissance du nombre d'ouvrier laisse la place à la montée des emplois plus qualifiés, comme les cadres, et les professions intermédiaires, qui augmentent respectivement de 4,7% à 24,8%, et de 11,1% à 24,8%. En général, le pourcentage d'emplois