Le corpus de documents se compose deux de textes qui ont le même auteur : Emile Zola. Le premier est un extrait de L’Assommoir datant de 1870, tandis que le seconde est un passage de Germinal, partie 1, chapitre 3, datant de 1885. Ces deux extraits de romans décrivent tous deux une scène de la vie quotidienne : Gervaise Macquart va « prendre une prune » avec un ouvrier (texte 1), Etienne Lantier découvre le « Voreux », le plus grand puits d’une mine de charbon.
Il s’agit donc ici de deux univers réalistes dans lesquels les personnages vont évoluer. Toutefois, nous nous demanderons si ces deux extraits sont bien plus que réalistes.
Pour répondre à cette question, nous étudierons tout d’abord les procédés du réalisme puis nous montrerons que ces textes sont aussi naturalistes.

(Sauter deux lignes)

Tout d’abord, les deux textes appartiennent au mouvement réaliste, puisqu’ils ont le souhait de représenter le monde tel qu’il est à l’époque de Zola, au XIXème siècle. En effet, les deux personnages évoluent dans un monde semblable au réel :
Dans le premier texte deux personnages vont boire dans un lieu appelé « l’Assomoir », dans lequel ils vont se déplacer et observer le fonctionnement d’un alambic : « debout » l1, « sortirent » l 2. Dans le second texte, Etienne « regarde » l.2, l.22 le fonctionnement de la mine « il regardait en l’air filer les câbles… »l.2-3.
Toutefois ils ne font pas que se mouvoir dans des lieux vraisemblables, les personnages décrits ont une conscience, une existence propre, une généalogie. Ils parlent, pensent et éprouvent des sentiments : pour le texte 1 Gervaise a été « abandonnée par le père de ses deux enfants », Coupeau est « inquiet » l1. Gervaise parle avec émotion et sa façon de parler est en corrélation avec sa situation sociale : « C’est bête, ça me fait froid, cette machine… La boisson me fait froid » l.34. Pour ce qui est du deuxième on dit d’Etienne qu’il « ahurissait » l.21, qu’il « grelottait » l. 22, qu’« il ne