Question de corpus 1ere
En effet, ces trois textes dénoncent l’importance aux yeux des hommes d’appartenir à la société et le fait qu’ils se veulent et se croient toujours supérieurs, n’hésitant pas, pour s’assurer une bonne position sociale, à se montrer hypocrites quand il le faut : La Fontaine annonce que « Se croire un personnage, est fort commun en France. On y fait l’homme d’importance, Et l’on est souvent qu’un Bourgeois » quand Saint-Simon remarque que « Les plus fins d’entre eux, ou les plus considérables, s’inquiétaient déjà de la santé du roi ; ils se savaient bon gré de conserver tant de jugement parmi ce trouble, et n’en laissaient pas douter la fréquence de leurs répétition ». Ceci nous montre que ces trois auteurs en arrivent aux mêmes observations, celles que l’homme se met toujours en valeur en société pour son propre avantage, sans aucune limite, et ne cherche à plaire aux autres que lorsque nécessaire : La Rochefoucauld explique que « La complaisance est nécessaire dans la société, mais elle doit avoir des bornes ».
Si ces trois textes expriment la même critique envers l’homme par rapport à la société, ils ne le font toutefois pas de la même façon. La Fontaine, en dehors de la morale, le fait de façon fictive grâce à une fable, ce qui lui permet de s’éloigner de l’objet de sa critique en le transposant dans la fiction, et cherche à nous démontrer son propos. Saint-Simon utilise lui un exemple précis, la mort du Grand Dauphin, pour décrire les réactions et le comportements des courtisans, et ne fait qu’une simple observation des faits. Quant à La Rochefoucauld, il discute de la question d’une manière plus générale, et cherche à délibérer avant d’exprimer une