Question de corpus bac 2005 series es/s
559 mots
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Comment les poètes voient-ils la poésie ? Pour répondre à cette question nous allons nous aider des trois textes suivant : le premier est un poème de Nicolas Boileau, Art poétique, qui a été écris en 1674 ; le second est un extrait des Contemplations de Victor Hugo écrit en 1856 et le dernier il s'agit de la Lettre du voyant écrit par Arthur Rimbaud en 1871. Les trois textes qui composent ce corpus expriment une vision de la poésie particulière et personnelle. Selon Nicolas Boileau, la poésie est un art complexe, qui doit répondre à des attentes bien précises. Pour lui, il est important de prendre son temps lors de l'écriture d'un poème pour trouver les bons mots : "Et ne vous piquez point d'une folle vitesse" (vers 10) ; "Hâtez-vous lentement" (vers 17). Il faut se méfier de l'inspiration car "l'auteur le plus divin est toujours, quoi qu'il fasse un méchant écrivain" (vers 7 et 8). Il faut également essayer de frôler la perfection, de travailler sans cesse et sans relâche pour améliorer son travail : "Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; Polissez-le sans cesse et le repolissez" (vers 18 et 19). D'après Boileau, il ne faut pas privilégier l'esthétisme au fond : "Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme" (vers 5) ; "Que jamais du sujet le discours s'écartant n'aille chercher trop loin quelque mot éclatant" (vers 26 et 27). Le poète doit être pour lui-même "un sévère critique". Le poète doit respecter les règles strictes de la poésie. Contrairement à Boileau, Victor Hugo ne suit pas les règles du classicisme à la ligne, il ne se place pas sur le plan de la "perfection" mais évoque plutôt l'audace et l'ardeur. Ce texte ne reflète pas toute sa conception de la poésie, et il se contente d'aborder un point précis, le vocabulaire. Victor Hugo déclare égaux tous les mots : "Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs." (Vers 35). Il évoque Corneille et Racine, auteurs classique, qui considéraient qui