Question de corpus La Peste - Albert Camus, La Promesse de l'aube - Romain Gary, La petite fille de Monsieur Linh - Philippe Claudel
Le médecin Rieux dans la Peste et Monsieur Linh dans la Petite Fille de Monsieur Linh incarnent des héros tragiques et impuissants mais dignes face à un évènement douloureux. Dans le roman la Peste, Albert Camus insiste sur l’impuissance du médecin « il ne pouvait rien contre ce naufrage », « ce furent bien des larmes de l’impuissance qui empêchèrent Rieux de voir Tarrou expirer ». Rieux est faible et impuissant face à la mort Il suscite de la pitié chez le lecteur, de la compassion ce qui donne au texte un registre pathétique. L’auteur utilise des métaphores pour parler du naufrage comme « un mal surhumain tordu par les vents haineux du ciel », ce qui monte une certaine fatalité surhumaine qui s’abat sur son ami d’où cet aspect tragique. Dans le roman de Philippe Claudel, nous n’avons pas autant de précisions sur les pensées du héros, mais nous pouvons deviner une certaine dignité du héros , il est « debout à l’arrière du bateau ». On voit le héros partir petit à petit, il s’éloigne, sorte de dégradation. Albert Camus nous offre une description symbolique du départ tout au long de l’extrait. Comme pour le médecin Rieux, sa douleur n’est jamais vraiment décrite mais ici est visible à travers l’évocation du massacre de ses proches : « tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui ». Pour lui son exil est insupportable, il fixe