Question de corpus, les fables de la fontaine" les jugements de la cour"
Question de corpus
« Les jugements de la cour »
Au XVIIIème siècle, le mouvement classique prône l'idéal d'ordre et de rigueur mais défend aussi l'expression « placere et docere », qui signifie plaire et instruire. La Fontaine s'inscrit dans cette volonté ; inspiré des anciens Phèdre et Esope, il revisite les fables et porte le genre à son apogée. Si le premier recueil des fables livre I à VI, destiné au dauphin, se veut pédagogique et léger. Le second vise un public plus large et son contenu est plus orienté vers la recherche de sagesse, par la critique des vices humains et des dysfonctionnements de la société d'Ancien Régime : tel que dans la Génisse, La chèvre et la Brebis en société avec le Lion , les animaux malades de la peste , La Chat, la Belette et le petit Lapin et enfin Le Lion , le Loup et le Renard . Nous nous demanderons sur quoi porte la critique du fabuliste dans ces fables. Dans un premier temps, nous étudierons la critique du pouvoir et de la justice puis celle de l’hypocrisie à la cour du roi Louis XIV. Premièrement, nous remarquons, dans les quatre fables, la volonté de La fontaine de dénoncer le fonctionnement d’une société où les « puissants » s’attribuent tous les pouvoirs et n’en reconnaissent aucun aux « faibles » .Ainsi, nous constatons dans la Génisse, la chèvre et la brebis en société avec le Lion, que le lion, symbolisant la force et la puissance, s’accapare la proie face à trois faibles animaux : l’addition des faiblesses ne peut rien contre la force. La morale est la loi du plus fort. Cette démonstration de la loi sociale est également présente dans Les animaux malades de la peste ; elle amène une réflexion sur l'injustice à cause de la décision politique, qui consiste à trouver un "bouc émissaire" dont le sacrifice sauvera la société du fléau qui l'accable. La justice du conseil ne juge pas le crime mais le rang social tel en témoigne la morale « selon que vous serez puissant ou