Question sur corpus ronsard, scarron, baudelaire
! Afin de brosser un tableau fin de la laideur son état cadavérique, PIERRE DE RONSARD peut avant sa mort écrit ce sonnet qu'il débute habilement par un hémistiche portant sur sa nature désormais décharnée : "Je n'ai plus que les os"(v1) puis il marque la privation qu'il ressent grâce a une énonciation de quatre adjectifs commençant par "dé" : "Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé"(v2). Il n'hésite pas a exposer clairement la déchéance de son corps usant du registre tragique mais aussi de champs lexicaux tel que celui de l'anatomie : "os"(v1), "bras"(v4), "oeil"(v7), "corps"(v8), "face"(v11), "yeux"(v12). Au vers 3 on peut relever une personnification de la mort "Que le trait de la mort sans pardon a frappé"(v3). C'est donc en insistant sur une déshumanisation charnelle que le poète indique implicitement qu'il s'amender consciencieusement de son corps pour ainsi préparer son âme a rejoindre le paradis comme l'explique le dernier vers : "Je m'en vais le premier vous préparer la place"(v14). Cette absence de forme consensuelle de l'enveloppe humaine est aussi utilisée par BAUDELAIRE qui décrit les aveugles tel des personnes surnaturelles ici par la comparaison : "Terribles, singuliers comme les somnambules"(v3) mais aussi par l'utilisation de la troisième personne à leur égard : "ils"(v1-6-9-14) ou encore les désignant par les termes "singulier"(v3) "globes ténébreux" (v4), "mannequins"(v2) ; "somnambules"(v3) qui évoque