Question sur le corpus Baudelaire, Flaubert, Aragon
Le point commun entre ces trois textes est que ce sont tous des scènes de première rencontre. Au niveau de la mise en scène par exemple, le coup de foudre se manifeste de trois manières différentes, l’ « éblouissement » (l.2) pour le texte de Flaubert puisqu’en effet l’utilisation du mot « apparition » (l.1) montre que dès qu’il l’aperçoit ça lui fait comme un choc, une rupture brutale. Flaubert insiste donc ici sur le brusque changement. Dans le teste d’Aragon en revanche, l’effet produit est contraire à l’effet attendu dans une première rencontre, dès la première phrase, comme pour le texte de Flaubert, le lecteur sait l’effet que produit Bérénice sur Aurélien, « il la trouva franchement laide » (l.1) accentue le fait que Bérénice déplait à Aurélien, c’est ce qui rend cette première rencontre si originale. Dans le poème de Baudelaire, l’effet produit est la stupeur comme le montre l’utilisation de l’adjectif « crispé » (vers 6).
Dans les trois textes, l’échange est oblique mais les regards finissent par se croiser sauf dans le texte d’Aragon. Il n’y a pas d’échange de parole ou très peu. Dans le poème de Baudelaire, la référence à « son œil » (v.7) fait référence au regard ainsi que le terme « le regard » (v.10) c’est le seul échange entre les deux personnages. Dans le texte de Flaubert, Frédéric observe Madame Arnoux qui est occupée à faire autre chose, leur regard ne se croisent qu’à la fin lorsque Frédéric rend son châle à Madame Arnoux