Qui est spinoza?

316 mots 2 pages
L’enjeu du scolie – qui, comme nombre de scolies de l’Ethique, a une dimension polémique – est de dénoncer l’idée de substance créée et plus généralement la confusion d’une certaine attitude naturelle de l’esprit devant le monde (caractéristique de « l’imagination » telle que l’entend Spinoza) : ce qui est « créé » ne peut être tenu pour substance, et aucune substance ne peut être ni être conçue comme créée. Etre créé ou produit = n’être pas cause de soi, tenir son existence d’autre chose que de son essence, être conditionné.

Je ne doute pas que tous ceux qui jugent confusément des choses, et n’ont pas l’habitude de chercher à connaître les choses par leurs premières causes, n’aient du mal à concevoir la démonstration de la Prop. 7 ; faute certainement de distinguer entre les modifications des substances et les substances elles-mêmes, et de savoir comment les choses se produisent.

Spinoza dénonce la confusion entre les « plans » de réalité – « distinguer entre les modifications des substances et les substances elles-mêmes » – et la méconnaissance des vrais rapports de causalité entre les choses – « comment les choses se produisent ».

C’est cette confusion qui selon Spinoza rend la démonstration de la proposition VII difficilement acceptable et empêche a fortiori d’en faire un axiome, évident de lui-même par la seule considération de la définition de la substance (déf. 3).

D’où vient que, le commencement qu’ils voient aux choses naturelles, ils l’attribuent à tort aux substances; car ceux qui ignorent les vraies causes des choses confondent tout, et c’est sans aucune répugnance d’esprit qu’ils forgent des arbres parlant tout autant que des hommes, et des hommes formés de pierres tout autant que de la semence, et imaginent que n’importe quelles formes se changent en n’importe quelles autres. De même aussi ceux qui confondent la nature divine avec l’humaine attribuent aisément à Dieu des affects humains, surtout aussi longtemps qu’ils ignorent aussi

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