A l’époque de la Grèce antique, le terme « barbares » qualifiait ceux qui ne parlaient pas leur langue. Ensuite à l’époque des Romains, il s’agissait de ceux qui vivaient en dehors du limes, c’est à dire derrière les fortifications limitrophe de l’Empire Romain. Il a fallut attendre l’invasion de l’Empire Romain pour que ce terme devienne péjoratif à l’image de l’activité des vandales. Aujourd’hui ce terme a gardé sa dimension péjorative et traduit le mépris pour autrui, la peur de l’autre, le mal physique, la souffrance occasionné par quelqu’un…
La dimension historique de ce terme interroge notre implication personnelle dans ce sujet. La réponse a ce sujet est elle propre à chacun ou au contraire commune à tous dans le but d’éliminer les barbares. Du moins éliminer les barbares, mais qui sont ils ? Un groupe qui agit ensemble ? Une multitude d’individus séparés qui ne se connaissent pas mais ont un rêve, un but commun ? Sans oublier que si je décide d’éliminer les barbares en me liant à d’autres personnes, auront nous la même cible ? Pour pouvoir éliminer les barbares, il faudrait savoir précisément ce que désigne le terme barbare ? Un trait de caractère particulier ? Une vision particulière du monde ?
Dans l’hypothèse où l’élimination des barbares est une tache qui doit être commune, si la cible n’est pas la même et que la communauté n’est pas d’accord sur la catégorie de personne qu’ils veulent attaquer, alors n’allons nous pas assister au massacre de cette communauté qui finira par s’entretuer en voyant dans l’autre ce qui est pour elle la représentation du barbarisme ? Seulement, si je perfectionne ma définition du barbare et que j’arrive à mettre des noms sous cette catégorie, alors l’accusation que je porte sur ces personnes n’est elle pas basé sur le barbarisme en ayant sur ces personnes un impact terrifiant ? Dans ce cas là, nous qui voulions faire la chasse aux barbares n’en devenons nous donc pas ?

Et si finalement le barbarisme repose sur le