La question « qui suis-je ? » rappelle le commandement fait par Apollon à Socrate : « Connais-toi toi-même ». En sachant qui on est, on s'occupe de soit, on sait comment réagir face à certaines situations, comment se comporter vis à vis de certaines personnes, etc...La connaissance de soi est la préoccupation de chaque individu. Nous sommes tous amenés à nous définir par des qualités, des défauts, des désirs : c'est ce qui constitue notre caractère, ce qui forge notre personnalité. A travers ces deux notions, nous prétendons donner une réponse objective et incontestable. Il est vrai que l'on peut se présenter (nom, prénom, âge...) puisque nous avons tous un état civil mais est-ce que je fournis pour autant une réponse exacte ? Sur quoi repose l'exactitude ? Les mathématiques fournissent des réponses exactes ; il en est de même dans les sciences et la physique. L'état civil et le caractère peuvent-ils fournir une réponse exacte à la question « qui suis-je ? » ? L'état civil peut puisqu'il est incontestable mais le caractère ? Savons-nous toujours qui nous sommes ? Suffit-il d'être soi-même pour se connaître ? Selon Sartre, l'individu ne sait pas toujours qui il est, il est en constante recherche sur lui-même. De plus, l'aliénation n'est-elle pas une preuve que l'on ne sait pas toujours qui nous sommes ? Sommes-nous toujours conscient de ce que nous faisons ? Les réponses à ce sujet sont donc multiples et complexes.
Nous verrons tout d'abord, que derrière la question « qui suis-je ? » il y a une volonté de se connaître. Ensuite, nous verrons que l'anthropologie peut en partie répondre à cette question. Enfin, nous étudierons certains troubles mentaux qui ont des répercussions sur l'individu