Réflexions sur marie cardinal
La parole a une fonction thérapeutique grâce à l’aveu du je dans le langage.
Freud affirme que «l’on apprend d’abord la psychanalyse sur son propre corps» C’est ce qu’a fait Marie Cardinale dans son livre Les mots pour le dire pour démontrer au lecteur que la parole a une fonction thérapeutique grâce à l’aveu du JE dans le langage. C’est par le récit de ce long cheminement de sept ans où pas à pas, soutenue de son psychanalyste, elle a conquis son équilibre et en comparant l’avant thérapie fait de troubles psychosomatiques (détresses profondes, folie, suicide presque) à l’état d’équilibre d’une personne adulte. Elle exprime une véritable renaissance en fin de texte envers le docteur : «Ma mère m’avait transmis la chose, vous m’avez transmis l’analyse, c’est un équilibre parfait, je vous en remercie». l’efficacité de la méthode employée. «J’étais devenue quelqu’un de fort et de responsable, une femme solide sur laquelle on pouvait s’appuyer.» « J’étais pleine d’enthousiasme et d’ardeur, tout me passionnait.»
C’est en s’intéressant au lien entre symptômes et non-dit, entre guérison et accès à la parole , que « Freud a avancé en 1895 l’hypothèse de l’existence de processus psychiques qu’il nomme inconscients» Pour faire disparaitre des symptômes, il faut s’attaquer, selon lui, à la levée des refoulements. C’est à ce défi que vise la parole dans la thérapie. « Il découvre que les patients peuvent parler à leur insu de ce qu’ils savent sans le savoir quand on les invite à s’abandonner à l’association libre de la parole, il adopte ce procédé.»
L’aveu du je dans le langage est une condition essentielle pour la réussite d’une psychanalyse. Il est l’objectif ultime de la méthode de Freud de l’association libre de la parole parce qu’il témoigne d’une conquête sur le refoulement, donc l’accession à la conscience qui recrée la santé du corps et du mental.
Pour l’analysé, l’aveu du je est