Résumé
Une « adaptation pour un théâtre nègre » de La Tempête de Shakespeare
Aimé Césaire écrit la pièce Une Tempête en 1969 qui se veut une « adaptation pour un théâtre nègre » de celle de Shakespeare.
La Tempête de Shakespeare (1611) :
Le duc de Milan, Prospero, après avoir été trahi par son frère Antonio et chassé du trône, se retrouve exilé avec sa fille Miranda sur une île déserte.
Grâce à la magie que lui confèrent ses livres, il maîtrise les éléments naturels et les esprits, notamment Ariel, esprit de l’air qu’il a délivré de l’arbre, dans lequel la sorcière Sycorax, mère de Caliban, l’avait emprisonné pendant 12 ans. La scène s’ouvre sur un naufrage, provoqué par Ariel sous les ordres de Prospero.
Il s’agit d’un navire portant le roi de Naples, Alonso, qui rentre de Tunis où il vient de marier sa fille. Se trouvent avec lui son fils Ferdinand, son frère Sébastien, le frère de Prospero, Antonio (devenu après sa trahison duc usurpateur de Milan), Gonzalo (un vieux et fidèle conseiller d’Alonso), Trinculo et Stephano
(deux serviteurs bouffons et ivres), ainsi que d’autres seigneurs napolitains. Prospero, à l’initiative du naufrage, va faire subir à tous ces personnages échoués sur l’île une série d’épreuves. Ariel va ainsi déjouer le complot organisé par Antonio et Sébastien contre Alonso, mais aussi épargner la vie de Gonzalo (dont on apprend qu’il a offert à Prospero et Miranda des vêtements et des vivres lors de leur exil). Le complot ourdi par Caliban,
Trinculo et Stephano contre Prospero n’aboutira pas non plus. L’objectif de Prospero est de récupérer le pouvoir en réconciliant tout le monde autour d’intérêts communs : le mariage de Ferdinand (fils d’Alonso) et de sa propre fille Miranda. C’est chose faite à la fin de la pièce, où il pardonne à son frère, libère Ariel et Caliban et renonce à la magie pour retrouver son duché.
Dans Une Tempête, le prologue du « meneur