Résumé de la ferme des animaux
LA FERME DES ANIMAUX
(1945)
I Le propriétaire de la Ferme du Manoir, Mr. Jones, avait poussé le verrou des poulaillers, mais il était bien trop saoul pour s’être rappelé d’abattre les trappes. S’éclairant de gauche et de droite avec sa lanterne, c’est en titubant qu’il traversa la cour. Il entreprit de se déchausser, donnant du pied contre la porte de la cuisine, tira au tonneau un dernier verre de bière et se hissa dans le lit où était Mrs
Jones déjà en train …afficher plus de contenu…
Et dans l’instant que nous cessons d’être utiles, voici qu’on nous égorge avec une cruauté inqualifiable. Passée notre première année sur cette terre, il n’y a pas un seul animal qui entrevoie ce que signifient des mots comme loisir ou bonheur. Et quand le malheur l’accable, ou la servitude, pas un animal qui soit libre. Telle est la simple vérité.
« Et doit-il en être tout uniment ainsi par un décret de lanature ? Notre pays est-il donc si pauvre qu’il ne puisse procurer à ceux qui l’habitent une vie digne et décente ?
Non, camarades, mille fois non ! Fertile est le sol de l’Angleterre et propice son climat. Il est possible de nourrir dans l’abondance un nombre d’animaux bien …afficher plus de contenu…
Et maintenant ils vont de pièce en pièce sur la pointe des pieds, c’est à peine s’ils osent chuchoter, et ils sont pris de stupeur devant un luxe incroyable : lits matelassés de plume, miroirs, divan en crin de cheval, moquette de Bruxelles, estampe de la reine Victoria au-dessus de la cheminée.
Quand ils redescendirent l’escalier. Lubie n’était plus là.
Revenant sur leurs pas, les autres s’aperçurent qu’elle était restée dans la grande chambre à coucher. Elle s’était emparée d’un morceau de ruban bleu sur la coiffeuse de
Mr. Jones et s’admirait dans la glace en le tenant contre son épaule, et tout le temps avec des poses ridicules. Les autres la rabrouèrent vertement et se retirèrent. Ils décrochèrent des jambons qui pendaient dans la