Rabelais
Son œuvre littéraire tient à la fois du conte avec ses personnages géants et de la parodie du roman de chevalerie.
Admirateur d'Érasme, maniant la parodie et la satire avec éclat, Rabelais est de ceux qui luttent avec enthousiasme en faveur de la tolérance, de la paix et du retour aux valeurs antiques, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisèrent selon lui le Moyen Âge. Rabelais s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Église, et leur oppose la culture populaire, paillarde, « rigolarde », faite de vin et de jeux, pétrie d'une morale chrétienne légère, loin des lourdeurs ecclésiastiques.
Ses critiques et ses expressions crues, proches parfois de la pornographie, lui valent la mise à l'Index Librorum Prohibitorum1. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique2 et du monachisme3, mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend à lui de manière très virulente, l'associant aux libertins et aux « pourceaux »4.
L'œuvre
Pantagruel
Pantagruel est le héros éponyme du premier livre de François Rabelais publié en 1532 dont le titre complet est : Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand Géant Gargantua.
Dans Pantagruel (1532), Gargantua adresse une mise en garde humaniste à son fils Pantagruel par la célèbre phrase « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».
Suite au succès de celui-ci, l’auteur signe en 1534 un deuxième roman, Gargantua. En proie à la censure de la Sorbonne, il publie ces deux œuvres sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais).
Rabelais a mis tout son talent au service du rire et de l’ouverture d’esprit. Le fils de Gargantua, Pantagruel, est le héros, géant,