Rachats d'actions
De nombreuses entreprises profitent de la baisse actuelle de la Bourse pour racheter leurs propres titres. Un bon moyen de soutenir les cours. Mais ces opérations traduisent aussi un manque de stratégie à long terme, préjudiciable aux actionnaires.
Mardi 6 septembre 2011 à 15:55 - Par Catherine Brault
L'annonce par Bouygues d'une offre de rachat de 11,7 % de son capital pour 1,25 milliard d'euros fin août a projeté sous les feux de la rampe un mouvement largement amorcé depuis le début de l'année des deux côtés de l'Atlantique. En France, les opérations de rachat d'actions des sociétés du SBF 120 dépassaient 4,3 milliards d'euros depuis le début de l'année avant l'annonce de Bouygues. Un chiffre bien supérieur à ce qu'il était en 2010 – 3,4 milliards –, même s'il reste loin des records de 2007, avec 19 milliards.
Danone, BNP Paribas, Peugeot, Vinci, Sanofi et, bien sûr, Hermès ont participé au jeu. Mais de façon moins spectaculaire, en rachetant leurs titres au fil de l'eau dans le cadre d'un programme voté en assemblée qui limitait à 10 % le montant du capital pouvant être racheté en dix-huit mois.
D'autres comme Accor, Edenred ou Sodexo sont déjà pressenties pour des offres publiques de rachat à l'image de celle de Bouygues. Les actionnaires doivent-ils s'en réjouir ? Les niveaux de cash disponible incitent aux rachats
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Les chefs d'entreprises ont toujours été enclins à racheter leurs titres dans des périodes de déprime des marchés actions. C'est d'autant plus tentant aujourd'hui que la trésorerie dont ils disposent est à un niveau historiquement élevé. A court terme, les actionnaires s'en réjouissent, surtout dans le cas où les titres sont rachetés pour être annulés car le bénéfice par action augmente alors automatiquement et le cours de Bourse avec. C'est exactement ce qui s'est passé pour Bouygues. Pourtant, les