rachik séance conaisance comune suport cours
H. Rachik
EGE
2015
Introduction aux sciences sociales
Hassan Rachik
Introduction aux sciences sociales
H. Rachik
Séances 3 et 4. Connaissance commune
Les phénomènes sociaux sont l’objet de la connaissance commune (CC)
(prénotions, préjugés, lieux communs, sens commun, bon sens…) avant qu’ils soient l’objet des sciences sociales. Ni les gens, ni les chercheurs n’attendent les sciences sociales pour avoir des idées sur leur société. Ils ne peuvent vivre en société sans se faire des idées sur la famille, la religion, la femme, la politique, le mariage, l’amitié, l’argent, etc. La difficulté pour un chercheur ou un étudiant en sciences sociales consisterait d’abord dans le fait qu’il vit dans une société.
Avant de commencer une étude sur la famille, par exemple, un chercheur a déjà des idées, des préjugés, des prénotions, etc., bref une connaissance qu’il partage avec les membres de sa société au sujet de la famille, de la parenté, des rôles de l’époux, de l’épouse, du père, de la mère, etc.
Notre première tâche consiste à examiner les attitudes préconisées par les différentes traditions théoriques à l’égard de la connaissance commune. Avant de répondre à cette question, présentons les principaux traits de la CC.
1. Les traits de la CC
a. Accessibilité.
La CC est accessible et ouverte à tous. Ce qu’on appelle l’homme de la rue
(l’homme moyen, etc.), peut saisir et utiliser des propositions de la CC.
Contrairement à la connaissance scientifique, la CC ne connaît pas de
« spécialistes », même si certaines personnes ou catégories sociales peuvent accumuler plus de connaissances, avoir plus de bon sens que d’autres.
b. Evidence.
La CC présente la société comme un monde familier. Sa force est qu’elle est établie sur le mode de l’évidence, du naturel, du « ça va de soi ».
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H. Rachik
Ceci apparaît souvent dans les propositions de bon sens, dans les adages, les proverbes, qui souvent résument la CC :