radium et rayons X
[…] Au sommet, le traitement de luxe, pour revenus supérieurs à cinquante mille francs, entraîne un minimum de quatre visites par semaine, et trois cent francs par mois de frais divers : rayons X, radium, massages électriques, analyses, médicamentation courante, etc. (Knock, Jules Romains, Acte III, scène 6).
I) Histoire du radium et des rayons X
Les rayons X ont été découverts par Röntgen en 1895, alors qu'il était en train d'étudier les propriétés des rayons cathodiques (jet d'électrons qui pouvaient faire émettre une fluorescence à un gaz). Il étudiait alors leur capacité à faire fluorescer une couche de platinocyanure de baryum. Il éloigna la source de rayons cathodiques de cette couche, tout en sachant bien que les rayons cathodiques ont une portée très limitée. Constatant alors que la fluorescence continuait, il intercala différents matériaux entre ces deux objets. Comme la fluorescence persista, il en conclut à la découverte d'une nouvelle sorte de rayons, qu'il nomma rayons « X », du nom de l'inconnue mathématique traditionnelle. Ils lui valurent le prix Nobel de physique de 1901. Le radium, quant à lui, fut découvert par Marie Curie en 1897, lorsqu'elle cherchait à savoir si l'uranium était le seul minerai à émettre des rayonnement radioactifs. En approchant ses appareils (un électromètre à quadrants, un quartz piézo-électrique et une chambre d'ionisation ) de la pechblende Ces rayons suscitèrent un grand engouement. Une mode était de faire photographier son squelette. On les utilisait également dans le domaine de la cordonnerie, pour voir la qualité de l'adaptation de la chaussure au pied. Mais ces rayons furent peu utilisés par la médecine, en raison des très longs temps de poses (environ 25 minutes) et de la piètre qualité des clichés, qui ne permettaient pas l'élaboration d'un diagnostic. Une radiographie dentaire fut tout de même réalisée deux semaines après la découverte des rayons. Les rayons X étaient