Raison

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Ce principe permet de rendre intelligible le devenir, car si toute chose a une cause, alors une raison permanente d'un phénomène peut être trouvée. En supposant ainsi qu'une même cause produit toujours le même effet, la raison dispose d'un critère de connaissance. Tout effet a une cause et dans les mêmes conditions la même cause produit les mêmes effets.

Ce principe ne vaut que là où le temps peut être défini sans ambiguïté, ce qui est toujours le cas à l'échelle macroscopique, mais pose des difficultés à l'échelle quantique.

Hume remet néanmoins en cause l'aspect rationnel de la causalité. En effet, il prend l'exemple d'un billard: la pensée commune est que c'est parce que la première bille a heurté la deuxième qu'elle s'est mise en mouvement. Mais Hume y voit une succession d'évènements, une succession non pas logique mais chronologique. Il pense qu'il faut revenir à l'observation, et on n'observe jamais la causalité. Pour pouvoir opérer cette substitution, il faut s'assurer que l'opération causale soit légitime, fondée. Cette idée de causalité est une accoutumance qui nous permet d'anticiper. Mais celle-ci n'a pas de légitimité probatoire, on ne peut tirer une certitude de l'avenir du passé. Il parle ainsi de probabilisme, et non de rationalisme.
Catégories du raisonnement [modifier]

Plusieurs philosophes (Kant, Renouvier, etc) ont cherché a établir les cadres conceptuels de la raison et à comprendre selon quelles catégories nous formulons des jugements : unité, pluralité, affirmation, négation, substance, cause, possibilité, nécessité, etc. La possibilité d'une catégorisation achevée et complète supposerait que la pensée humaine soit immuable dans ses principes. Elle supposerait donc une raison identique à elle-même et sans dynamisme au niveau de ses normes qui seraient inchangeables. On peut au contraire estimer qu'il est possible de faire la genèse de la raison, genèse qui nous ferait voir comment se sont constituées ces catégories. Cette

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