Ramuz Aline
Les personnages prennent vies et nous soufrons auprès d’eux. Une simple amourette pour nous aujourd’hui entre cette jeune fille de 17 ans (Aline) qui vient d’une famille modeste, et ce Julien Damon, fils de paysans riches. Oui, une simple amourette pour nous en 2006, sauf que leur rencontre se passe dans un passé très lointain. Une époque où il était hors de question pour une jeune fille de se montrer en compagnie d’un jeune homme, une époque où les jugements allaient bon train, une époque enfin à laquelle il valait mieux s’assurer des bons sentiments de l’homme que l’on avait en face de soi, au risque d’une terrible tragédie.
La vertu était de mise. Elle l’est également pour le lecteur qui ne pourra qu’imaginer les scènes de rapprochements entre Aline et Julien. Exactement comme dans le film « Une partie de campagne » de Renoir avec ce plan dans lequel la caméra fixe un oiseau s’égosillant ainsi que la montée en puissance de la tempête qui gronde au loin, nous laissant imaginer les va-et-vient d’Henriette et d’Henri.
Nous comprenons donc vaguement qu’Aline et Julien n’en sont pas restés à de gentilles rencontres. Et c’est le drame. Le roman prend alors toute son ampleur et ce n’est que souffrance. Nous refermons d’ailleurs ce livre avec une profonde tristesse mais une envie irrésistible de se replonger dans un autre roman de Charles-Ferdinand Ramuz.
Miroirs d'« Aline ». Ethnocritique d'un roman de C.-F. RamuzFrançoise Ménand Doumazane
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Livre broché - 15,00 €
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« Miroirs d'Aline » propose une lecture ethnocritique du premier roman de Charles-Ferdinand Ramuz, publié en 1905 en coédition à Paris et à Lausanne. Le point de départ de cet essai est une archéologie culturelle des