Rapport de master 1
Le rôle de l’entourage dans l’acquisition du langage a toujours été un sujet de débat entre les linguistes. Pour certains, le langage est un phénomène sociale, c’est-à-dire que la production verbale des locuteurs d’une langue est façonnée par le milieu social (J.A. Rondhal, 1981). Bernard Dantier aussi partage cette idée. Il soutient qu’ « il n’y a pas de langage sans une situation sociale qui à la fois le commande et le conforme jusqu’à déterminer ses règles ». Et pour d’autres le langage est inné. Pour N. Chomsky(1969), « la linguistique cartésienne présuppose de façon générale, que nous connaissions inconsciemment les principes du langage et de la logique naturelle et ceux-ci constituent dans une large mesure une condition préliminaire à l’acquisition du langage, plutôt qu’ils ne relèvent du domaine de « l’intuition » ou de « l’entrainement ». Le langage est donc une faculté parce que « rien ne peut nous être enseigné dont nous n’ayons déjà l’idée dans l’esprit ». (Chomsky, 1969, en citant Leibniz).
De ce fait l’entourage peut être la maison familiale ou la maison familiale et les voisins, les autres maisons environnantes. Ce que nous savons est qu’il y a diverses façons de définir l’entourage : la maison, la société, le pays, etc. Et chaque environnement a ses normes particulières. Ce qui peut engendrer une multitude de façons de parler. Les familles se différencient les unes des autres, les performances verbales des enfants se différencient aussi. Et notre sujet réfléchit sur les effets sociaux de cette diversité linguistique.
Pour Dell Hymes la notion de « production »verbale est très importante dans l’étude des « codes narratifs ». On appelle production l’action de produire, de créer un énoncé au moyen des règles de grammaire d’une langue. Celle-ci diffère d’un milieu social à un autre, d’un environnement linguistique à un autre. Toute production, les diverses façons de parler d’un individu, est régie par des règles qui pour la