Rapport projets urbains
DU PLAN
Transports urbains : quelles politiques pour demain ?
Président
Roland Ries
juillet 2003
COMMISSARIAT GENERAL
DU PLAN
Transports urbains : quelles politiques pour demain ?
Président Roland Ries Rapporteurs généraux Gwenaëlle Quillerou Luc Baumstark Rapporteur Christian Vilmart Avec la collaboration de Bruno Hérault
Avant-propos par Alain Etchegoyen Commissaire au Plan
La ville, c’est d’abord de l’espace. Les hommes structurent cet espace en tous sens, en hauteur, en longueur, en largeur. Ils le peuplent de matériaux immobiles et visibles – immeubles et bitumes, signaux et éclairages – et d’objets mobiles et visibles – autobus, automobiles et tous types de deux roues. Ils en occupent aussi l’air de pollutions diverses, invisibles mais sensibles. La ville, c’est d’abord de l’espace, mais c’est très vite du temps. Le temps de vivre si notre santé est menacée par les éléments toxiques. Le temps de se remuer, de se déplacer, d’entrer et de rentrer. La ville nous ramène toujours aux corps. Depuis deux décennies, nous vivons un jeu de mot en prenant pour de la communication à la fois les traditionnels moyens de communication – voiture, train, avion, tramway etc. – et les télécommunications – mobiles, internet – quand ces deux formes s’opposent radicalement par l’insistance du corps et par sa négation. Les transports urbains concernent les corps humains qui ne se laissent pas réduire au virtuel. Ils agencent leurs relations dans l’espace en organisant le temps de vivre. Dans la ville, contrairement au pseudo «village mondial ou global», le corps résiste et s’impose. Le corps occupe ou libère notre temps. Le corps coûte et le corps souffre. Les enjeux du rapport Les transports urbains : quelles politiques pour demain ? sont au cœur du débat politique dans ce qu’il peut avoir de plus concret et de plus pratique. Il y est question de choix collectifs, d’assentiments individuels, de priorités financières, de maîtrise