rapport synthèse
La Boxe : trop dangereuse pour les jeunes ?
La presse canadienne lundi, 29 août 2011. 11:52
Si la boxe amateure n'est pas aussi violente que les combats professionnels diffusés à la télévision, les pédiatres nord-américains soutiennent qu'elle comporte tout de même un grand risque de blessures à la tête.
Dans un document de principe publié lundi, la Société canadienne de pédiatrie et l'American Academy of Pediatrics demandent à ce que les jeunes athlètes, dont le cerveau est plus vulnérable aux commotions cérébrales, restent en dehors du ring.
D'autres sports comme le hockey et le football peuvent aussi causer des blessures, mais à la boxe, les coups intentionnels à la tête sont valorisés, rappelle la docteure Claire Leblanc, qui compte parmi les auteurs canadiens du document. La Dr Leblanc affirme que les enfants et les adolescents mettent plus de temps que les adultes à se remettre d'une commotion cérébrale.
Elle explique aussi que plus un jeune est victime de commotions, plus sa guérison sera longue, et plus graves seront les effets négatifs sur ses fonctions cognitives mémoire, capacité à faire ses devoirs, maux de têtes chroniques.
Certaines études laissent entendre que les commotions cérébrales représentent près de la moitié des blessures causées par la pratique de la boxe, mais il n'est pas sûr que ces données s'appliquent aussi aux jeunes.
Selon Boxe Canada, l'organisme qui représente les boxeurs amateurs au pays, l'âge minimal au Canada pour prendre part à un combat est de onze ans. Environ 2000 jeunes âgés entre 11 et 16 ans sont inscrits en compétition auprès de Boxe Canada. Un quart d'entre eux sont des filles.
De plus, lorsqu'ils montent dans le ring, les amateurs ne visent pas à mettre K.O. leur adversaire, mais bien à accumuler des points, soutient Robert Crête. «Je n'ai jamais vu de boxeurs se faire mettre K.O. dans la division des poids légers, où se retrouvent habituellement