Rapport tunisie handling
Isabelle Massin
juin 1998
Lettre de M. Le Ministre à Mme Isabelle MASSIN
Le Ministre de l'Equipement, des Transports et du Logement Madame, La France, avec 8.000 tués par an sur ses routes, se situe loin derrière la moyenne des pays européens. Le risque d'être tué sur les routes y est deux fois plus élevé qu'au Royaume-Uni ou dans les pays scandinaves. Chaque jour, 22 personnes sont tuées et 460 blessées. Ces accidents frappent d'abord les populations les plus vulnérables, les enfants, les jeunes et les personnes âgées. Il ne s'agit pas d'une fatalité et ces morts peuvent être évités. Le Gouvernement a préparé un projet de loi portant diverses mesures de sécurité routière qui sera examiné au Parlement durant le printemps ; ce projet comporte des dispositions attendues, notamment par les professionnels de la formation des conducteurs, les associations des familles de victimes et tous ceux qui ont participé à la table ronde présidée par M. VERRE, dont le rapport m'a été remis en juin 1997. Ces mesures législatives constituent un volet nécessaire. La sécurité routière est un problème de société ; comme tous les problèmes de société, il ne saurait être réglé seulement par des mesures législatives. Le Comité Interministériel de Sécurité Routière réuni, sous la présidence du Premier Ministre le 26 novembre 1997 a souligné l'importance qui s'attachait à une plus grande sensibilisation de chacun de nos concitoyens aux enjeux de l'amélioration de la sécurité routière, pour lui-même et pour ses proches, pour la qualité de vie et les rapports sociaux dans les quartiers. Le respect des dispositions du code de la route ne dépend seulement de la qualité de la formation et des dispositifs de contrôle et de répression. Dès le plus jeune âge et aux différentes étapes de la vie, chacun doit avoir à l'esprit les règles de conduite sociale. La prise de conscience de